Monsieur Bruno, fesseur à Lille. Amateur d’ombres, de rites… et de fesses à rougir.
Mon enfance n’a pas été BDSM au sens strict. Mais elle fut baignée de règles, d’humiliations codées, de punitions ritualisées.
Une institutrice trop droite. Des couloirs trop longs. Un prie-Dieu oublié dans un grenier. Des gestes apparemment anodins, devenus symboles. Des claques devenues langage.
Très tôt, j’ai compris que le corps se souvient. Que l’on peut se corriger, se redresser, se livrer… sans un mot. La fessée ne m’est pas venue comme une perversion. Mais comme une langue que j’avais toujours parlée, sans en connaître le nom.
Je suis Monsieur Bruno, j’ai 63 ans. Et depuis longtemps, je reçois hommes, femmes et couples désireux de vivre une fessée érotique, éducative, confessionnelle ou punitive.
Ce qui m’anime :
Il n’y a pas de brutalité. Il y a des gestes. Des silences. Une main. Et votre souffle.
Un jour, dans un grenier, j’ai retrouvé un vieux prie-Dieu. Il était abandonné, silencieux, mais chargé.
Et l’idée m’est venue : créer un lieu. Un espace dédié à la fessée. Où l’on pourrait recevoir, confesser, se redresser. Où l’on pourrait tendre les fesses, mais aussi lâcher le reste.
Ainsi est née la Maison de la Fessée, à Lille. Un espace confidentiel. Codifié. Chargé. Où je reçois aujourd’hui encore, avec la même écoute, la même intensité… Et, parfois, la même tendresse cachée sous la rigueur.